Tanguy, de Etienne Chatiliez * * *
Tanguy, brillant sinologue, achève une thèse de doctorat en langues orientales. Il est chargé de cours à l’université, gagne bien sa vie, collectionne les succès féminins. Il a vingt-huit ans. Il habite toujours chez ses parents. Ce qui ne serait rien. Il vit franchement à leurs crochets, se complaît dans des rituels enfantins, et les concepts de vaisselle, de ménage, et autre cuisine, le dépassent manifestement. Quant aux jeunes femmes curieuses d’estampes japonaises, il ne leur enseigne pas la discrétion. Mais ses parents s’en moquent : ils l’adorent. Pour combien de temps ?
Etienne Chatiliez est un cinéaste relativement rare ; six ans déjà s’étaient écoulés depuis Le Bonheur est dans le pré mais s’il prend le temps de la réflexion, c’est pour revenir égal à lui-même : chargé à bloc. Partant d’un sujet « de société », et le faisant remarquer (la question est mise en abyme dans le film lui-même), Etienne Chatiliez pousse la réflexion jusqu’au délire : les parents de Tanguy sont vite prêts à tout pour se débarrasser de leur rejeton, qui accepte la situation, impavide, à coups de proverbes chinois, stoïcisme qui, paradoxalement, ne contribue pas peu à le rendre irrésistiblement antipathique !
Du coup la tension monte avec la drôlerie. Logiquement, Etienne Chatiliez devrait les mener jusqu’au meurtre. Peut-être lui manque-t-il, pour être un grand cinéaste, d’être tout à fait logique, et un peu plus de verve aussi, de la part d’une caméra encore et toujours au service des acteurs, mais pour le meilleur : Sabine Azéma et André Dussollier sont déchaînés avec grand art. Et Tanguy porte vaillamment l’originale (et assez moliéresque) griffe Chatiliez : nous faire rire jusqu’à nous faire peur.
Article publié dans Le Petit spectateur-papier, n°93 (février 2002)
Durée : 1h48
Date de sortie : 21 novembre 2001
Réalisation : Etienne Chatiliez
Scénario : Etienne Chatiliez, Laurent Chouchan
D’après une idée de : Yolande Zauberman
Production : Charles Gassot
Assistant réalisateur : Denis Bergonhe
Décors : Stéphane Makedonsky
Photographie : Philippe Welt
Montage : Catherine Renault
Musique : Pascal Andreacchio
Paul Guetz : André Dussollier
Tanguy Guetz : Eric Berger
Odile : Hélène Duc
Carole : Aurore Clément
Bruno Lemoine : Jean-Paul Rouve
Le psychiatre : André Wilms
Philippe : Roger van Hool
Noëlle : Nathalie Krebs
Le juge : Jacques Boudet
L’avocat : Philippe Laudenbach
Irène : Christiane Millet
Nora : Bunny Godillot
Delerme : Jean-Pierre Jorris
L’interne : Patrick Bouchitey
Lui-même : Philippe Gildas
Ingrid : Emmanuelle Lepoutre
Une invitée : Dorothée Blank
Elle-même : Ruth Elkrief
Lui-même : Eddy Mitchell
Lui-même : Julien Lepers
Etienne Chatiliez est un cinéaste relativement rare ; six ans déjà s’étaient écoulés depuis Le Bonheur est dans le pré mais s’il prend le temps de la réflexion, c’est pour revenir égal à lui-même : chargé à bloc. Partant d’un sujet « de société », et le faisant remarquer (la question est mise en abyme dans le film lui-même), Etienne Chatiliez pousse la réflexion jusqu’au délire : les parents de Tanguy sont vite prêts à tout pour se débarrasser de leur rejeton, qui accepte la situation, impavide, à coups de proverbes chinois, stoïcisme qui, paradoxalement, ne contribue pas peu à le rendre irrésistiblement antipathique !
Du coup la tension monte avec la drôlerie. Logiquement, Etienne Chatiliez devrait les mener jusqu’au meurtre. Peut-être lui manque-t-il, pour être un grand cinéaste, d’être tout à fait logique, et un peu plus de verve aussi, de la part d’une caméra encore et toujours au service des acteurs, mais pour le meilleur : Sabine Azéma et André Dussollier sont déchaînés avec grand art. Et Tanguy porte vaillamment l’originale (et assez moliéresque) griffe Chatiliez : nous faire rire jusqu’à nous faire peur.
Article publié dans Le Petit spectateur-papier, n°93 (février 2002)
Etienne Mahieux
- BANDE ANNONCE
- FICHE TECHNIQUE
Durée : 1h48
Date de sortie : 21 novembre 2001
Réalisation : Etienne Chatiliez
Scénario : Etienne Chatiliez, Laurent Chouchan
D’après une idée de : Yolande Zauberman
Production : Charles Gassot
Assistant réalisateur : Denis Bergonhe
Décors : Stéphane Makedonsky
Photographie : Philippe Welt
Montage : Catherine Renault
Musique : Pascal Andreacchio
- DISTRIBUTION
Paul Guetz : André Dussollier
Tanguy Guetz : Eric Berger
Odile : Hélène Duc
Carole : Aurore Clément
Bruno Lemoine : Jean-Paul Rouve
Le psychiatre : André Wilms
Philippe : Roger van Hool
Noëlle : Nathalie Krebs
Le juge : Jacques Boudet
L’avocat : Philippe Laudenbach
Irène : Christiane Millet
Nora : Bunny Godillot
Delerme : Jean-Pierre Jorris
L’interne : Patrick Bouchitey
Lui-même : Philippe Gildas
Ingrid : Emmanuelle Lepoutre
Une invitée : Dorothée Blank
Elle-même : Ruth Elkrief
Lui-même : Eddy Mitchell
Lui-même : Julien Lepers
1 Commentaire
10 juin 2008 à 09:41
J'ai trouvé le film assez ennuyeux... :o/
Enregistrer un commentaire