Frank Beyer (1932-2006)
Cinéaste est-allemand, Frank Beyer a réalisé ses meilleurs films en n’hésitant pas à critiquer le régime, ce qui lui valut interdictions et difficultés à travailler. La Trace des pierres (1966) et Jakob le menteur (1975) sont les œuvres les plus célèbres de ce cinéaste mal connu en France, mort à Berlin le 1er octobre 2006.
Frank Beyer, qui a grandi dans l’Allemagne nazie, se retrouva du côté oriental quand la partition de l’Allemagne fut venue. Il fit des études de cinéma en Tchécoslovaquie, où il a réalisé des courts-métrages avant de réaliser en Allemagne son premier long-métrage, Zwei Mütter (1957), qui lui valut la confiance des producteurs. Soucieux d’évoquer l’histoire contemporaine (par exemple, le nazisme dans Nackt unter Wölfen), et rapidement en froid avec les autorités, Beyer réalise en 1966 La Trace des pierres, un film très critique sur la vie en R.D.A., aussitôt interdit par le gouvernement et retiré de l’affiche. Le début des années 1970 le voit alors travailler à des séries télévisées ainsi qu’au théâtre, ce qui lui permet de se faire oublier, tout en conservant l’estime des professionnels. Il aborde alors à nouveau le sujet du nazisme avec Jakob le menteur, l’histoire d’un homme qui redonne espoir à tout un ghetto en inventant des nouvelles soi-disant entendues à la radio. Le film, dont Peter Kassovitz devait longtemps après tourner un remake, lui vaut à nouveau les foudres de la censure, et donc une nouvelle période de travail à la télévision. Ironiquement, il est nommé aux Oscars… L’un de ses téléfilms ayant été interdit, Beyer fut radié du Parti communiste, ce qui lui interdisait de travailler, mais obtint l’autorisation d’aller travailler à l’Ouest. Dans les années 1990, officiellement célébré, il présida le jury du Festival de Berlin en 1993, et retourna à la télévision pour réaliser ses derniers films.
1989 Der Bruch
1983 Der Aufenthalt
Bockshorn
1977 Das Verksteck
1975 Jakob le menteur
1966 La Trace des pierres
1963 Karbid und Sauerampfer
Nackt unter Wölfen
1962 Königskinder
1960 Fünf Patronenhülsen
1959 Eine Alte Liebe
1957 Zwei Mütter
Frank Beyer, qui a grandi dans l’Allemagne nazie, se retrouva du côté oriental quand la partition de l’Allemagne fut venue. Il fit des études de cinéma en Tchécoslovaquie, où il a réalisé des courts-métrages avant de réaliser en Allemagne son premier long-métrage, Zwei Mütter (1957), qui lui valut la confiance des producteurs. Soucieux d’évoquer l’histoire contemporaine (par exemple, le nazisme dans Nackt unter Wölfen), et rapidement en froid avec les autorités, Beyer réalise en 1966 La Trace des pierres, un film très critique sur la vie en R.D.A., aussitôt interdit par le gouvernement et retiré de l’affiche. Le début des années 1970 le voit alors travailler à des séries télévisées ainsi qu’au théâtre, ce qui lui permet de se faire oublier, tout en conservant l’estime des professionnels. Il aborde alors à nouveau le sujet du nazisme avec Jakob le menteur, l’histoire d’un homme qui redonne espoir à tout un ghetto en inventant des nouvelles soi-disant entendues à la radio. Le film, dont Peter Kassovitz devait longtemps après tourner un remake, lui vaut à nouveau les foudres de la censure, et donc une nouvelle période de travail à la télévision. Ironiquement, il est nommé aux Oscars… L’un de ses téléfilms ayant été interdit, Beyer fut radié du Parti communiste, ce qui lui interdisait de travailler, mais obtint l’autorisation d’aller travailler à l’Ouest. Dans les années 1990, officiellement célébré, il présida le jury du Festival de Berlin en 1993, et retourna à la télévision pour réaliser ses derniers films.
- FILMOGRAPHIE SELECTIVE (LONGS METRAGES DE CINEMA)
1989 Der Bruch
1983 Der Aufenthalt
Bockshorn
1977 Das Verksteck
1975 Jakob le menteur
1966 La Trace des pierres
1963 Karbid und Sauerampfer
Nackt unter Wölfen
1962 Königskinder
1960 Fünf Patronenhülsen
1959 Eine Alte Liebe
1957 Zwei Mütter
Rubriques :
Frank Beyer,
Hommages
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