La Môme, d’Olivier Dahan * * * * *
Edith Giovanna Gassion est née le 19 décembre 1915, à Belleville. Elle grandit dans un bordel normand, dans un cirque, puis dans la rue. C’est là que Louis Leplée la découvre. Il l’engage dans son music hall, Le Gerny’s. Elle y devient La Môme Piaf et y rencontre Raymond Asso, qui fera d’elle Edith Piaf.
Je ne m’attarderai pas plus sur l’histoire. C’est celle d’Edith Piaf, une histoire dont les grandes lignes sont bien connues, depuis la bohème jusqu’à la mort prématurée, en passant par l’accident de Cerdan, la complicité avec Marguerite Monnot et les brèves amours avec Montand ou Moustaki. Edith Piaf est morte à 47 ans, malade d’amour et de drogues. La Môme nous livre de cette courte existence un récit bouleversant, sans concession ni complaisance pour ce petit moineau devenu rossignol et qui pouvait taper du bec comme un pivert.
La première chose à souligner et à applaudir est l’étourdissante interprétation de Marion Cotillard. Chacun sait que jouer un même personnage de l’adolescence à la décrépitude est une gageure relativement casse-gueule. Qui pis est lorsqu’il s’agit d’un personnage célèbre et admiré. La jeune Marion Cotillard (elle est née en 1975, pensez donc !) s’en sort admirablement. Avec une voix qui s’approche très près de celle de Piaf et un maquillage parfois extraordinaire (la scène de l’interview sur la plage est tout simplement bluffante), Marion Cotillard sait se donner des attitudes, des expressions du personnage qu’elle incarne (quand elle court, quand elle fait la fête). Elle est époustouflante.
Face à l’hystérie quotidienne de Piaf, il y avait Louis Barrier, son impressario, son Gemini Criquet, auquel Pascal Greggory donne une présence, une carrure, un charisme qui témoigne de l’importance de cet homme dans la carrière de l’artiste. Les seconds rôles ont dans ce film une grande importance et un talent certain, comme les amis de Piaf, ceux qui l’ont accompagnée jusqu’au bout. C’est sans doute pour témoigner de cette importance qu’Olivier Dahan a concocté un casting de rêve : Clotilde Courau, Jean-Paul Rouve, Emmanuelle Seigner, Catherine Allégret, Sylvie Testud et Gérard Depardieu.
Cependant, La Môme n’est pas qu’une biographie et une performance d’acteur (et d’actrice). C’est aussi un objet cinématographique (ô combien) réussi. On savait qu’Olivier Dahan (Le Petit Poucet, Les Rivières pourpres 2) avait l’image belle. Il nous le prouve une fois de plus avec une photographie splendide. Le montage de Richard Marizy nous entraine dans les diverses époques de la vie de Piaf avec une aisance qui nous fait parfois perdre le fil quelques instants. Enfin, saluons ce tour de force exceptionnel, tant pour la technique que pour les comédiens, qu’est la scène où Piaf apprend la mort de Cerdan. Un long plan séquence au cours duquel Marion Cotillard passe de la joie à la douleur et la caméra de la chambre au salon. Un moment magnifique qui illustre à la perfection le célèbre adage : « le spectacle continue ».
Edith, les enfants n'ont de toi
Qu'une image tenue parfois
De myopes intermédiaires (…)
Ils n'entendront que les échos
Déformés de tous les bancos
De ton existence trop brève.
[Serge Reggiani – Edith]
Durée : 2h20
Date de sortie : 14 février 2007
Réalisateur : Olivier Dahan
Scénario : Olivier Dahan et Isabelle Sobelman
Directeur de la photo : Tetsuo Nagata
Chef décorateur : Olivier Raoux
Chef costumière : Marit Allen
Chef monteur : Richard Marizy
Compositeur : Christopher Gunning
Ingénieur du son : Laurent Zeilig
Chef maquilleur : Didier Lavergne
Monteur paroles : Charles Autrand
Chef monteuse musique : Katia Boutin
Chanteuse /Enregistrements Voix Edith Piaf : Jil Aigrot
Chanteuse “Piaf enfant” : Cassandre Berger
Chanteuses : Maya Barson et Clara Quennefranc
Ingénieur du son enregistrement studio : Stéphane Reichart
Distributeur : TFM Distribution
Edith Piaf à 5 ans : Manon Chevallier
Edith Piaf à 8 ans : Pauline Burlet
Anetta : Clotilde Courau
Louis Gassion : Jean-Paul Rouve
Momone : Sylvie Testud
Leplée : Gérard Depardieu
Louis Barrier : Pascal Gregorry
Cerdan : Jean-Pierre Martins
Titine : Emmanuelle Seigner
Louise : Catherine Allegret
Je ne m’attarderai pas plus sur l’histoire. C’est celle d’Edith Piaf, une histoire dont les grandes lignes sont bien connues, depuis la bohème jusqu’à la mort prématurée, en passant par l’accident de Cerdan, la complicité avec Marguerite Monnot et les brèves amours avec Montand ou Moustaki. Edith Piaf est morte à 47 ans, malade d’amour et de drogues. La Môme nous livre de cette courte existence un récit bouleversant, sans concession ni complaisance pour ce petit moineau devenu rossignol et qui pouvait taper du bec comme un pivert.
La première chose à souligner et à applaudir est l’étourdissante interprétation de Marion Cotillard. Chacun sait que jouer un même personnage de l’adolescence à la décrépitude est une gageure relativement casse-gueule. Qui pis est lorsqu’il s’agit d’un personnage célèbre et admiré. La jeune Marion Cotillard (elle est née en 1975, pensez donc !) s’en sort admirablement. Avec une voix qui s’approche très près de celle de Piaf et un maquillage parfois extraordinaire (la scène de l’interview sur la plage est tout simplement bluffante), Marion Cotillard sait se donner des attitudes, des expressions du personnage qu’elle incarne (quand elle court, quand elle fait la fête). Elle est époustouflante.
Face à l’hystérie quotidienne de Piaf, il y avait Louis Barrier, son impressario, son Gemini Criquet, auquel Pascal Greggory donne une présence, une carrure, un charisme qui témoigne de l’importance de cet homme dans la carrière de l’artiste. Les seconds rôles ont dans ce film une grande importance et un talent certain, comme les amis de Piaf, ceux qui l’ont accompagnée jusqu’au bout. C’est sans doute pour témoigner de cette importance qu’Olivier Dahan a concocté un casting de rêve : Clotilde Courau, Jean-Paul Rouve, Emmanuelle Seigner, Catherine Allégret, Sylvie Testud et Gérard Depardieu.
Cependant, La Môme n’est pas qu’une biographie et une performance d’acteur (et d’actrice). C’est aussi un objet cinématographique (ô combien) réussi. On savait qu’Olivier Dahan (Le Petit Poucet, Les Rivières pourpres 2) avait l’image belle. Il nous le prouve une fois de plus avec une photographie splendide. Le montage de Richard Marizy nous entraine dans les diverses époques de la vie de Piaf avec une aisance qui nous fait parfois perdre le fil quelques instants. Enfin, saluons ce tour de force exceptionnel, tant pour la technique que pour les comédiens, qu’est la scène où Piaf apprend la mort de Cerdan. Un long plan séquence au cours duquel Marion Cotillard passe de la joie à la douleur et la caméra de la chambre au salon. Un moment magnifique qui illustre à la perfection le célèbre adage : « le spectacle continue ».
Edith, les enfants n'ont de toi
Qu'une image tenue parfois
De myopes intermédiaires (…)
Ils n'entendront que les échos
Déformés de tous les bancos
De ton existence trop brève.
[Serge Reggiani – Edith]
Frédéric Martin
- BANDE ANNONCE
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- FICHE TECHNIQUE
Durée : 2h20
Date de sortie : 14 février 2007
Réalisateur : Olivier Dahan
Scénario : Olivier Dahan et Isabelle Sobelman
Directeur de la photo : Tetsuo Nagata
Chef décorateur : Olivier Raoux
Chef costumière : Marit Allen
Chef monteur : Richard Marizy
Compositeur : Christopher Gunning
Ingénieur du son : Laurent Zeilig
Chef maquilleur : Didier Lavergne
Monteur paroles : Charles Autrand
Chef monteuse musique : Katia Boutin
Chanteuse /Enregistrements Voix Edith Piaf : Jil Aigrot
Chanteuse “Piaf enfant” : Cassandre Berger
Chanteuses : Maya Barson et Clara Quennefranc
Ingénieur du son enregistrement studio : Stéphane Reichart
Distributeur : TFM Distribution
- DISTRIBUTION
Edith Piaf à 5 ans : Manon Chevallier
Edith Piaf à 8 ans : Pauline Burlet
Anetta : Clotilde Courau
Louis Gassion : Jean-Paul Rouve
Momone : Sylvie Testud
Leplée : Gérard Depardieu
Louis Barrier : Pascal Gregorry
Cerdan : Jean-Pierre Martins
Titine : Emmanuelle Seigner
Louise : Catherine Allegret
1 Commentaire
18 juin 2008 à 21:49
C'est vrai, c'est un très beau film, un de ceux qu'on n'oublie pas. Le long plan séquence dont tu parles m'a aussi beaucoup marquée : il est d'une beauté et d'une précision inouïes !
J'ai adoré la prestation de Cotillard, qui s'est fondue dans la peau de la môme Piaf avec brio.
Et puis, l'image est belle, le montage est à couper le souffle...
Ceci dit je ne lui donnerais que 4 étoiles parceque... j'ai du mal à mettre 5 étoiles, un point c'est tout ! ;o)
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