Chahut, de Gilles Cuvelier * * * *
Le dernier court métrage d'animation qui nous vient de la maison de Production d’Arnaud Demuynck « Les Films du Nord » est la première œuvre d’un jeune réalisateur, Gilles Cuvelier. Chahut raconte l’histoire d’un carnavaleux qui à son réveil s’aperçoit que les rues sont désertes. Un film magnifique qui se dessine à coups de contrastes et de poésie, une esquisse de l'Absence sur un air de carnaval et de silence...
Le charme de Chahut résulte de la place accordée au vide, au silence, à l'absence. Il dessine les émotions en creux, en négatif. La solitude et la bonhommie de ce clown impassible façonnent une atmosphère de doux désespoir, et le spectateur est pris dans l'errance du personnage, tenu en haleine par ce silence, comme pour mieux l'écouter... A l'instar de ce clown errant, il cherche, écoute, traque le moindre mouvement, et respire enfin lorsque l'air de carnaval reprend, avec une sorte de soulagement... La profondeur du film tient à la simplicité des affects et de la réflexion qu'elle suscite : Chahut semble s'ancrer avec poésie dans une dimension symbolique, la chute est claire et superbe, sans doute parcequ'on peut la percevoir de plusieurs manières, et parceque malgré tout elle représente cette fois-ci le plein, l'intégrité, la présence par l'absence.
Durée : 11 minutes 45
Année : 2005
Pays : France
Réalisation : Gilles Cuvelier
Musique : Michel De Rudder
Le charme de Chahut résulte de la place accordée au vide, au silence, à l'absence. Il dessine les émotions en creux, en négatif. La solitude et la bonhommie de ce clown impassible façonnent une atmosphère de doux désespoir, et le spectateur est pris dans l'errance du personnage, tenu en haleine par ce silence, comme pour mieux l'écouter... A l'instar de ce clown errant, il cherche, écoute, traque le moindre mouvement, et respire enfin lorsque l'air de carnaval reprend, avec une sorte de soulagement... La profondeur du film tient à la simplicité des affects et de la réflexion qu'elle suscite : Chahut semble s'ancrer avec poésie dans une dimension symbolique, la chute est claire et superbe, sans doute parcequ'on peut la percevoir de plusieurs manières, et parceque malgré tout elle représente cette fois-ci le plein, l'intégrité, la présence par l'absence.
Judith Delvincourt
- LIENS INTERNET
- FICHE TECHNIQUE
Durée : 11 minutes 45
Année : 2005
Pays : France
Réalisation : Gilles Cuvelier
Musique : Michel De Rudder
Soyez le premier à commenter cet article !
Enregistrer un commentaire